Dans une conférence de presse virtuelle, ce mercredi 18 mars 2020, TedrosAdhanomGhebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), s’est mué en prophète de malheuren voulant conseiller les Africains sur le Coronavirus.
« Le meilleur conseil pour l’Afrique est de se préparer au pire et de se préparer dès aujourd’hui. » Cette phrase du directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ne peut qu’augmenter l’anxiété des Africains face au Coronavirus.
Tedros passe à côté de la plaque
Au cours d’une conférence de presse virtuelle, le mercredi 18 mars 2020, Tedros se portant conseiller des Africains s’est mué en prophète de malheur. Les propos qu’il a tenus ne méritent aucun titre de conseil.
Sachant la peur qui anime le monde, notamment les Africains, face à cette maladie, des discours apaisants sont attendus des autorités, de surcroit des autorités mondiales en charge de la santé, comme l’OMS. A ce titre, le grand patron de l’OMS semble passer à côté de son devoir. Car on peut inciter à l’adoption de mesures préventives sans tomber dans le fatalisme.
TedrosAdhanomGhebreyesusa-t-il bien pesé la teneur de cette phrase de son discours qu’il a tenu au cours de cette conférence de presse, soit-il virtuel ? Avait-il oublié qu’il représentait une Organisation internationale de la santé ? Sait-il que par peur les pays africains ont dû emprunter quasiment les mêmes méthodes de confinement que les pays européens ? Nous pensons qu’il a dû les gommer volontairement.
Comme on a coutume de le dire chez nous au Mali, « le plus sorcier des hommes est celui qui tient des discours de sorcellerie ». En effet, ces propos du directeur général de l’OMS auront fait effet sur des millions d’Africains qui se trouvent animés par une peur incommensurable. Or, la peur nous affaiblit devant l’adversaire.
Les efforts de préventions mises en cause
Ce qu’on doit se demander, c’est si les autorités politiques africaines vont laisser passer ces propos qui sous-estiment leurs efforts dans la prévention de cette pandémie. Les Africains doivent se réveiller pour se préparer au pire. Qu’entend le directeur de l’OMS par « pire » ? La peur dans notre ventre ne suffit-elle pas ?
Mais la réaction doit-elle d’ailleurs venir des autorités africaines ? En principe non. Parce que ces propos de Tedros vont d’ailleurs à l’encontre du discours d’apaisement toujours tenu par le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres : « Ce n’est pas le moment de paniquer — c’est le moment de se préparer — d’être pleinement préparé. »
Face à cette pandémie, il revient aux organisations internationales de mieux mesurer leurs discours pour éviter d’augmenter la peur.
Ce texte a d’abord été publié sur phileingora.org
Oumou Cisse
Source: Le Triomphe